I WAS LOOKING FOR A BREATH OF LIFE.

L'histoire est libre, vous l'adaptez comme vous l'entendez. Seuls les points suivants sont non-négociables :
≈ Benjamine d'une grande famille aimante et un peu trop étouffante, X a toujours été très protégée. Elle a grandi dans un environnement un peu aseptisé qui ne lui a pas donné les armes pour se battre dans le monde des adultes. ≈ Adolescente, elle fut maladivement timide. Ce trait s'est un peu tassé depuis qu'elle est entrée dans le monde du travail et s'est épanouie mais elle reste une jeune femme terriblement réservée. Très observatrice, il lui faut un petit temps d'adaptation avant d'accorder sa confiance. ≈ Elle a effectué un stage à la Burtham Pharmaceuticals et c'est le père de Breco qui l'a engagée en tant que sa secrétaire. Depuis que ce dernier a eu son attaque cardiaque et est en convalescence, c'est Brecon qui le remplace et ils se côtoient donc tous les jours.

Pour accentuer sa timidité et sa vulnérabilité, je la verrais bien avec un petit problème du genre une dyslexie ou un très léger bégaiement, qu'elle aurait pu apprendre à maîtriser, mais qui lui donne une certaine fragilité toute attendrissante. C'est tout à fait négociable, ceci dit.

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BRECON BURTHAM

Il a la démarche souple et tranquille, presque nonchalante, du félin à la recherche d'une proie. A l'exception que sa proie, c'est cet immeuble, l'énorme building où il se rend tous les jours. Il traverse le hall d'entrée de son pas pressant sous les regards inquiets, compatissants. Tout le monde le sait : dans la soirée, pendant l'une des réceptions de son épouse, James Burthan, père de Brecon et PDG de Burtham Pharmaceuticals, a fait un malaise et a été emmené aux urgences. Ces regards lui brûlent la nuque. Pendant quelques instants, il pense à son père et une bouffée de panique l'envahit. Alors, lorsque les portes de l’ascenseur se referme, il clôt les paupières et souffle. Le compte à rebours peut commencer, tandis que l'appareil gravit les étages jusqu'aux bureaux de la société familiale. Soudain, les portes s'ouvrent à nouveau, et le flot se répand sur lui. "Comment va votre père, M. Burtham ?" "N'oubliez pas de lui dire que l'on pense à lui." "Souhaitez-lui un prompt rétablissement, dîtes-lui que ses employés l'attendent avec impatience." Ses lèvres forment des sourires insipides, il avance rapidement jusqu'à rejoindre les portes de son bureau. Et, finalement, la pression s'évacue tandis qu'il s'approche des baies vitrées, s'abîme dans la contemplation du paysage en faisant le vide. Vide bientôt interrompu par trois légers coups frappés contre la porte. "Entrez." fait-il simplement en se retournant, s'attendant à ce qu'Heida, sa secrétaire personnelle, fasse irruption. A la place, un brin de jeune femme aux longues mèches dorées se glisse contre le chambranle de la porte, l'assistante de son père. Elle joue avec une bague fine à l'un de ses doigts. Une alliance ? Non, plutôt du toc. Une fantaisie. Brecon lève les yeux sur son visage et patiente. Patiente encore. Elle semble n'être pas tout à fait prête ? "Oui ?" Son visage rosi, elle laisse échapper un souffle d'entre ses lèvres pleines. "Bonjour, je suis X Y, assistante de votre père. J'ai pensé que vous auriez peut-être besoin de mon aide pour vous mettre à jour sur ses affaires..." Avec cette attention, elle marque quelques points. Mais cela ne l'étonne guère ; son père a toujours su s'entourer. Il se tourne vers elle, acquiesce doucement. "Merci. Je vous appellerai." tranche-t-il en reprenant place dans son siège, plongeant son regard dans ses dossiers. La jeune femme reste là, un peu pantoise, ne sachant si elle doit partir ou non. Il compte mentalement ; après trente-secondes, elle ouvre la porte du bureau. Alors il redresse la tête. "Mademoiselle Y ?" Elle se retourne. "Je sais parfaitement qui vous êtes."

Ils sont si différents que c'en est affligeant. Elle vient d'une famille nombreuse où elle fut protégée comme dans un écrin, où elle n'apprit pas la dureté de la vie. Il est né au sein d'un véritable empire, où l'on se baignait dans le champagne et les réceptions mondaines. Elle est timide et réservée, rougit dès qu'il la regarde un peu trop longuement. Et cela arrive souvent. De plus en plus souvent, maintenant qu'ils sont amenés à se côtoyer pour le travail. Et elle devient dangereuse, cette jeune femme, cette branche fragile, ce petit corps frêle, elle qui le déroute et le malmène sans même le savoir. Car Brecon est marié à son travail, et ses dossiers, les affaires familiales, sont ses seuls amants. Et il y a, surtout, cette limite à ne pas franchir. Elle est employée, il est patron. Elle est jeune et a la vie devant lui, il a l'avenir qu'on lui a tracé il y a plusieurs années déjà. Pourtant, il y a cette attirance indicible, cet attrait et l'électricité.

Spoiler: