Se prénomme Archibald Reed, mais préfère qu’on l’appelle Archie ou Reed + 27 ans + Originaire d’Oxford + Tatoueur indépendant + En pleine écriture de son premier roman + Plutôt pauvre + Hétéro + Célibataire + A passé les sept dernières années de sa vie en prison

× Possède un accent anglais fort marqué malgré les nombreuses années qu’il a passé en Amérique. En prison, il est arrivé que pour se moquer de lui les autres détenus l’appelaient l’anglais. ×Possédait une bourse et un avenir tout tracé dans la littérature. En rentrant en prison à ses vingt ans, Archie a vu sa vie toute tracée se dissoudre entre ses doigts. × Est parti d’Angleterre lorsqu’il avait quatre ans avec ses parents. Peu après, son père s’est volatilisé dans la nature suite à des histoires louches, laissant son fils et sa compagne surendetté. × Conduit une vieille ford mustang de 1964 noir qu’il a récupéré à très bas prix, s’acharnant à la retaper lui-même. × A toujours été considéré comme un charmeur. Sa belle gueule et son talent avec les mots a permis au blondinet d’obtenir bien des choses de la gente féminine. ×Possède le caractère d’une tempête. Archie peut être doux et tendre, tout comme il peut devenir violent et méconnaissable. Rares sont les personnes à avoir pu contempler le jeune homme dans la profondeur de sa colère. Rares sont ceux qui s’imaginent que derrière son sourire charmeur et ses airs de beau gosse ce cache une noirceur que lui-même n’ose pas évoquer. × A passé six ans et quelques mois en prison. Retrouvant sa liberté il y a cela à peine un mois. Six ans derrière les barreaux n’ont pas changés l’homme, mais ont sans nul doute tué l’enfant en lui. Même s’il se refuse à l’admettre, le blond est différent. Plus dur, plus distant et moins consterné par la folie humaine. Il y a gouté, il sait à quoi ça ressemble de l’autre côté des barreaux. × Sa mère est morte alors qu’il avait dix ans, laissant le jeune enfant orphelin à la recherche d’un foyer. × Possédait un chien avant de se faire arrêter, un bébé chien loup qu’il avait sobrement nommé Bucky. Il a laissé l’animal avec la personne en laquelle il croyait le plus.  × A prit des habitudes de prisonnier, comme de refaire correctement son lit tous les matins, passer du temps à s’entrainer et garder la forme, passer ses nuits à regarder le plafond en se demandant ce qui se passe de l’autre côté du mur. × Sa vie en prison était très différente de sa vie à l’extérieur de la prison. Là bas, il a appris à se taire, appris que ça ne servait à rien de se faire remarquer, que dans la vie les petites choses sont les plus simples à savourer, les plus simples à conserver. × Possède une chaine à laquelle est accrochée une bague. Effet personnel qu’il n’a pu porter pendant sept ans, mais qui ne quitte plus son cou depuis sa redécouverte de la liberté. C’était un cadeau de sa meilleure amie pour leurs quinze ans. Il s’agissait d’une promesse tacite entre eux, deux bagues pour les lier, des bagues dont ils ne pouvaient se défaire. Un rappel que peu importe le temps et la distance ils seront toujours là l’un pour l’autre. × Fume comme un pompier, sale habitude qu’il a pris en prison. Il a aussi commencé à boire, tenant mieux l’alcool depuis qu’il a été forcé de boire cette pisse de chat qu’ils appellent scotch derrière les barreaux. × Quand Il était plus jeune, Archie était un jeune garçon doux et docile. Toujours à écouter sa mère, le petit faisait de son mieux pour lui amener le moins de soucis possible, conscient qu’il était, en quelque sorte, un fardeau pour cette dernière depuis la disparition de son père. × Possède une tache de naissance en forme de croissant de lune au niveau de la hanche. Une marque de famille qu’il tient de son père. × Est devenu tatoueur il y a peu, ayant appris l’art et la manière en prison il lui a suffit de faire régulariser son statut pour ouvrir son studio microscopique. × Ecoute de la musique en permanence, dans sa voiture, dans son appartement, quand il va faire son jogging, dans son studio de tatouage, lorsqu’il écrit. C’est une des choses qui lui a le plus manqué, comme sa meilleure amie, lorsqu’il était derrière les barreaux. Pour tromper l’ennuie, lutter contre le silence aussi, il a appris petit à petit à chanter, fredonnant des airs connus avant de progressivement chanter pour de vrai. Il n’est pas mauvais grâce à sa longue pratique. × A décidé d’écrire un roman depuis sa sortie. Pendant un long moment il a fixé une page blanche en cherchant les mots dont il avait besoin. Toutefois, le sujet s’est finalement imposé à lui comme une évidence. C’est son secret, sa pierre précieuse, l’ancre qui lui permet de recommencer sa vie. Le titre de son roman inachevé est : Une vie de naufragé. Titre qu’il n’a pas choisi à la légère, Archie étant incapable de nager et possédant une peur panique depuis sa plus tendre enfance d’un jour se noyer s’il devait se retrouver perdu au milieu de l’océan. × Ne croit pas vraiment en l’amour. Mais il croit en la passion, dévorante, brulante qu’on peut ressentir pour une autre personne. Il croit à la confiance, celle-ci même qui peut vous faire faire les pires erreurs de votre vie, celle qu’on offre aux autres sans certitude de ce qu’ils vont vous rendre. Il croit en la complicité, les petits riens partagés au cours du temps, les regards échangés sans un mot, les idées qui sont partagés dans un silence serein. Et à la tendresse qu’on peut éprouver pour l’autre, celle qui vous brise le cœur lorsque l’autre souffre, lorsque vous ne pouvez rien faire et que vos gestes tendres ne pourront effacer cette douleur s’étant installé sur le visage de la personne aimée. Il croit à tout ça, mais ne sait sincèrement pas si l’amour existe. Il aimerait qu’on lui prouve. × A mis sa vie entre parenthèse lorsqu’il est rentré en prison. Comme s’il avait appuyé sur le bouton pause de son walkman et qu’il avait attendu le bon moment pour le rallumer. Maintenant qu’il est sorti, il refuse d’en parler, refuse d’évoquer à voix haute la solitude qu’il a pu éprouver là bas. La peine surtout, celle qu’il a ressenti en ne voyant jamais sa meilleure amie revenir au parloir.