Sujet: (Maia & Beth) No Rest For The Wicked Sam 1 Nov - 23:40
Maia & Beth
“I let my good one down I let my true love die I had his heart but I broke it every time Lonely I, I'm so alone now” Lykke Li
Des fois, quand on pense avoir touché le fond, il y a toujours quelqu'un pour creuser un peu plus sous vos pieds. C'est un peu ça pour Beth, effectivement, elle a creusé le début de sa tombe elle-même, aidée par condamné à mort mais le monde entier semble l'aider à présent pour agrandir ce trou déjà immense. Il ne se passe pas un jour sans qu'elle pense à lui, celui que les autres surnomme son 'amant' sans savoir qu'il était plus que ça. Le plus troublant dans tout ça, c'est que chaque souvenir de lui se termine par la scène de rupture avec son mari. L'un ne va plus sans l'autre, leurs souvenirs semblent inévitablement liés. Ses efforts pour se concentrer sur un futur incertain n'arrivent pas à la faire avancer autant qu'elle le souhaite. Son travail est d'aider les autres mais elle est incapable de s'aider elle-même. Une photo de son mariage trône sur la table de son ancien appartement. Elle n'est venue que pour prendre quelques affaires mais elle se dit que c'est peut-être l'endroit idéal pour ouvrir les résultats de la prise de sang. Ses doigts dansent sur l'enveloppe, elle ne sait pas quoi espérer. Sa vie est un échec, une désillusion violente, elle plane dans l'inconnu attaché à l'espoir de sa faire pardonner, de ne pas perdre son ami le plus chère. Elle aimerait le voir rentrer maintenant, partager ses incertitudes, ses peurs, ses regrets, sentir sa peau. Elle aimerait le voir à ses côtés au moment de découvrir les résultats mais elle sait que c'est un rêve impossible. Beth se rend compte que tout ceci est ridicule, elle est là, assise sur un canapé qui n'est plus le sien dans un appartement où elle ne vit plus, regardant une photo d'elle avec un homme qui la déteste. Quelques secondes lui suffisent pour quitter l'appartement. Le paysage new-yorkais défile et elle n'en rate pas une miette. Son état émotionnel lui fait prendre conscience des choses magnifiques qui l'entourent, des choses qui passent inaperçu pour quelqu'un qui y est née. Bizarrement, elle ne s'est jamais sentie aussi bien que dans un taxi, pouvoir profiter de la vue, vaquer à ses occupations tout en allant d'un point a à un point b. Beth fait taper le bout de son escarpin droit contre la porte de l'appartement de sa jeune sœur. Ses bras chargés de housse de vêtement l'empêchent d'utiliser la sonnette. Elle se met à taper frénétiquement contre la porte à l'aide de son pied. « Maia ! Je suis pressée ! » Une envie urgente s'est déclarée en quelques secondes, Beth a toujours eu une petite vessie mais depuis quelques temps, cette dernière semble avoir encore rétrécie.