(lilo), love shine down.

lilo abott.

got a fever of a hundred and two.
shaydaily - olly murs.

nom, prénom - Abott, sans une once de prétention. Lilo, seul, confère à ce patronyme une voix singulière. date de naissance et âge - Née le vingt-neuf janvier à Washington, elle approche des vingt-sept ans. pays de naissance et nationalité - Nièce de l'Oncle Sam. Pur produit américain. origines - Son arbre généalogique permettrait, selon quelque rumeur et autre bruit de grande tablée, d'identifier des ancêtres irlandais implantés ici suite à l'immigration massive du dix-neuvième siècle. études, job - Sommelière au Chipotle, dans le quartier de Red Hook (Brooklyn). statut monétaire - écrire ici. état civil - écrire ici. orientation sexuelle - écrire ici. traits de caractère - écrire ici. groupe - Forever and ever.

Something happens when everybody finds out.
Dans cette section, aussi banale que ça peut être, se retrouveront vos tics et manies. Même si votre personnage est quelque peu anormal, il doit certainement avoir quelque chose qui le différencie, propre à lui. On ne demande pas de minimum, ni de maximum. Essayez simplement d'en faire le plus que vous pouvez pour indiquer votre personnage. □

Spoiler:

Let them say what they want, we won't hear it.
Les rayons du soleil traversent les rideaux de la chambre. Lilo ouvre les yeux doucement, ses paupières imprimant encore le maquillage de la veille. Peinant à rassembler ses souvenirs, ses idées se brouillent un peu plus lorsque, gagnant la cuisine, elle découvre une note collée sur la porte du réfrigérateur. Mark m'emmène à Paris. Je reviens bientôt. La jeune femme soupire en le froissant et abandonne le papier jaune sur le comptoir. Sa mère a épuisé déjà toutes les excuses pour ses absences à répétition, ses aventures et ses prétendants. Elle part sans attendre la bague, quand les contours de l'histoire se dessinent et que l'amour prend une nouvelle direction, un tournant décisif. Sa mère ne se risquerait jamais à un engagement. Lilo se demande quelques fois si ce comportement d'adolescente cache une blessure qui ne parvient à cicatriser. Elle n'a que peu d'informations sur son père, et ne peut se résoudre à chasser l'hypothèse d'une trahison ou d'un mal. Sa mère, dans ses bons jours, lui raconte qu'il siège au gouvernement, qu'il a acquis, au fil de son expérience politique, une influence sans bévue. Éminent représentant de l'élite sociale, sa mère, paraît-il, entretenait avec lui une relation passionnée, néanmoins adultère, et la nuit de leur dernière fois, quand - naïve - elle lui avoua sa grossesse, il se contenta d'un hochement de tête. Lilo peut seulement fabuler la suite des événements. "Pour quoi, finalement ? Pour qui ?" Elle se perd en contes, en secrets et mensonges. Ce n'est qu'en se confrontant elle-même à la vie que Lilo a cessé de chercher des réponses. Qu'elle aurait apprécié une figure paternelle forte n'entre plus désormais dans ses réflexions. Elle a semble-t-il fait le deuil de ce manque, de ce passé obscur et brouillé par les nombreux amants de sa mère. Ses pères. Elle s'en est simplement accomodée.

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"Félicitations." Lilo murmure, comme si elle n'y croit qu'à demi ou s'efforce d'y croire. Viola rayonne, incapable de détacher son regard de son désormais mari. Elle pose sur lui des yeux brillants, éclairés de la splendide lueur d'un amour indicible et essentiel. Lilo esquisse un sourire timide devant cette scène digne d'une représentation picturale. Quand, brusquement, Viola change de cible. Ses paroles deviennent futiles, emplies de malice et de grotesque. Elle trouve quelque charme, sans gêne, au photographe justement caché dans un angle, et s'enquiert de l'avis de sa cousine. Lilo scrute cet homme, ne se montrant que peu discrète, puisqu'il ne s'agit là que d'une conversation stérile, de confidences dénuées d'importance. Il semble de plus bien trop occupé à travailler ses prises et ses clichés pour porter la moindre attention aux bavardages superficiels de deux jeunes femmes goûtant à leur champagne avec délice. Lilo tente d'apporter une réponse sincère - authentique - à la question de son amie. "Son nez. J'aime les traits harmonieux de son nez." Et ses yeux, teintés d'une mélancolie indescriptible. Mais Lilo passe cette dernière remarque sous silence. Et bien d'autres encore. C'est dans la contemplation de ces traits, de ces expressions chargées de mystères que la demoiselle, inconsciemment, s'est sentie le besoin - la nécessité - de s'accrocher à l'objet de ses rêveries. Comme une obsession. Lilo, hantée, éprouve désir et peur, envie et ailleurs. Lilo tombe à l'eau, noyée jusque dans les profondeurs.

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Lilo n'a pas grandi, au fond. Plongée dans ses livres d'enfants, ses rêves de princesses et de princes charmants, aux côtés d'un roi, fort, beau, et intelligent. Le roi son père, son géniteur ; fantôme d'une existence de quelques grammes de bonheur. Son inconscient illumine cette silhouette vague, ces formes floues, au travers d'idéaux, de traits rencontrés, aperçus sur les hommes de la rue. Lilo achève un puzzle - dans une maladresse enfantine, avec ses ambitions féminines - auquel il manque la pièce ultime.