PRENOM NOM - Romane Reddington, une personne comme une autre qui se sent totalement invisible au sein de la société, de sa propre famille même. Son prénom, c'est sa mère qui l'a choisi et c'est sûrement la première et dernière qu'elle a remarqué Romane. On l'appelle Romy le plus souvent, même si elle n'apprécie pas vraiment son surnom. / DATE DE NAISSANCE ET ÂGE - Romane est née un 18 mars apparemment pluvieux, elle a aujourd'hui 20 ans et s'est rendu compte que la plupart du temps, ce ne sont pas ses parents qui lui souhaitent un bon anniversaire, mais ses amis. / PAYS DE NAISSANCE - Les États-Unis. / ORIGINE ET NATIONALITÉ - Elle est Américaine, tout comme son père, mais sa mère, elle, elle a des origines portoricaines qui se remarquent certainement dans le physique de Romane. / MÉTIER/ÉTUDES - Le dessin passionne Romane, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle l'étudie à la fac. À côté de ça, elle est apprentie dans un salon de tatouage à Brooklyn, parce qu'elle adore ça. Et c'est sûrement un moyen pour elle d'emmerder ses parents. / ÉTAT MONÉTAIRE - Concrètement, Romane ne manque de rien niveau argent, mais elle s'entête tout de même à en gagner par elle-même pour ne pas dépendre de ses parents qui ne la remarquent pratiquement pas. / ORIENTATION SEXUELLE - Hétérosexuelle, même si elle a déjà essayé avec une fille. Disons que ça ne lui a pas particulièrement déplu, mais elle préfère les mâles. / STATUT CIVIL - Célibataire, vagabonde à souhaits, ne préférant pas s'attacher pour ne pas se sentir délaissé comme elle l'a été toute sa jeunesse. / TRAITS DE CARACTÈRE - têtue, perspicace, sensuelle, adroite, passionnée, maligne, intelligente, rusée, franche, garce, loyale, protectrice, provocatrice, volage, sarcastique, travailleuse, rancunière, résignée. / GROUPE - Skinny love.

Trying to make it on my own, I thought I could never do this alone.

Son père est un fantôme, un mirage qu'elle aperçoit le plus souvent à la télé. Sa mère est toujours occupée, au téléphone ou avec ses amies. Son "frère" préfère crever plutôt d'être considéré comme tel. Romane ne considère plus vraiment sa famille comme sa famille. Ce sont des images qui ne l'aperçoivent pas, qui oublient totalement sa présence. La jeune femme a arrêté de compter sur eux il y a maintenant longtemps et elle leur en veut pour leur ignorance. / Provocatrice, elle use depuis plusieurs années de toutes les moyens possibles pour emmerder son monde, pour attirer l'attention et parfois ça marche. Son usage intensif de la Marie-Jeanne, ses abus d'alcools, son métier, ses fréquentations. Tout ce qu'elle fait est toujours sujet à remarques. / Elle a décidé de déménager à la majorité, se trouvant un appartement en colocation où elle se sent bien, beaucoup mieux que dans la demeure familiale. D'autant plus que son colocataire et elle s'entendent plutôt bien. / À l'heure actuelle, elle se fait toujours un malin plaisir à être une peste. C'est plus simple que d'être gentille, selon elle. Façon comme une autre d'attirer l'attention des autres sur elle. Être une garce avec la Terre entière est simple, trop simple. / Elle a une carapace aussi épaisse qu'un mur, préférant uniquement s'attacher aux gens importants pour ne pas être déçue. / Romane est très tactile avec les gens, qui peuvent parfois trouver ça étrange au départ, mais on s'y habitue facilement. / Quand on lui a fait une crasse, Romy n'oublie pas. Elle n'oublie rien. Et elle ne sait pas pardonner, on ne lui a pas appris à le faire. Autant dire que c'est compliqué de se racheter aux yeux de la brune. / Souvent, elle s'assoit dans des endroits pour dessiner. Bar, parc, banc, partout. Elle fait abstraction du monde autour et laisse courir ses émotions sur la feuille. Ça lui permet de dire certaines choses qu'elle ne préfère pas avouer. / La vérité, c'est que Romane aurait adoré avec une famille aimante. Et elle jalouse certains de ses amis qui en ont une. Elle aurait aimé que son demi-frère la considère comme sa sœur. Que ses parents ne l'ignorent pas totalement. En fait, elle aurait aimé que sa famille en soit vraiment une. / Les frasques de la jeune femme font que sa mère ne sait plus comment lui parler, comment la calmer. Mais en même temps, les deux sont des inconnues et trop de temps a passé pour que la situation change d'une quelconque manière que ce soit. / Elle fume comme un pompier, ça la calme. / Elle adore manger aussi et elle ne se prive de rien, si certaines font des régimes, ce n'est clairement pas son cas. Envie d'un McDo? Elle y va. Une pizza? Ok. Un donuts? Ok. Disons qu'elle ne préfère pas se priver. / Le soir, elle aime bien se poser devant sa télé, un joint à la main, son coloc à côté d'elle. Ça la détend. / Elle se sent tout aussi bien dans les soirées où elle connaît toutes les "règles" et s'oublie dans l'instant. / Elle dit beaucoup de gros mots. Au départ, c'était pour gonfler ses parents, mais maintenant, tous ces mots font partie intégrante de son langage.

But now I'm walking by myself, Out in the middle of nowhere

« Maman? » Appela Romane en entrant dans le salon, apercevant sa mère au téléphone, l'air concentré, mais visiblement elle n'avait pas entendu sa fille. En même temps, elle ne semblait jamais vraiment se rendre compte de la présence de cette dernière. Romane comptait lui demander la permission de sortir, mais au vu de l'absence de réaction de sa mère, l'adolescente ne prit même pas la peine d'essayer de l'appeler à nouveau. De toute façon, elle ne remarquerait certainement pas que sa fille était partie. Elle ne remarquait rien et son père encore moins. Romane prit son sac et sortit de la maison, se dirigeant d'un pas vif vers la voiture de sa meilleure amie. « Encore bon anniversaire! » Lui hurla sa meilleure amie dans les oreilles. Ah oui, parce que ses amies y avaient pensé, mais pas ses parents, ni son demi-frère. Ce n'était pas la première année qu'ils oubliaient l'événement. Heureusement pour elle, la brune savait se reposer sur d'autres personnes que les membres de sa famille, puisque si ce n'était pas le cas, elle pourrait passer des journées entières à se morfondre. « Merci! J'espère que tu m'as préparé une soirée de folie, sinon je serai obligée de te faire la gueule. » Répondit Romane en souriant, attrapant une cigarette tandis que sa meilleure amie démarrait la voiture. « Évidemment! On va chez Marc, on fête ton anniversaire et le sien, donc, ça va être au top! » L'excitation dont faisait preuve Ana était rassurante et en même temps extrêmement contagieuse. Le téléphone de Romane vibra, le nom de sa mère s'affichant sur l'appareil. Se disant qu'elle s'était peut-être souvenu de son anniversaire, la brune répondit. « Allo? Romane, faut pas que tu oublies que demain soir, on a le dîner chez les Furrows. C'est important pour ton père. En plus, ils ont un fils de ton âge, tu ne t'ennuieras pas. » Trop d'espoir tue l'espoir. Romane fronça les sourcils, ne faisant qu'un grognement en guise de réponse avant de raccrocher. « Ils ont oublié ton anniversaire encore une fois? » Demanda Ana, connaissant la situation familiale de Romy, ou plutôt l'absence de reconnaissance de la part de ses parents et de son frère. « Franchement tu devrais leur dire qu'ils sont cons, je trouve ça dégueulasse de leur part. » Leur dire? Évidemment. Pourquoi pas? Mais quand? À quel moment sa famille était-elle réunie? Et puis, elle connaissait déjà leur réponse: tu n'es pas le centre du monde, ton père a une carrière sur laquelle toute la famille doit porter son attention. Comme si Romane n'avait pas autre chose à foutre que s'intéresser à la carrière de son père. « ON EST ARRIVÉES! » Cria Ana avant de se précipiter pour descendre, Romane en faisant de même, oubliant sa famille de merde pour se concentrer sur ses amis, qui eux, étaient toujours là.

Romane descendit les marches de l'escalier dans cette robe qu'elle n'aimait pas du tout, sa mère l'avait choisi, alors forcément. Un repas chez les Reddington, inutile de vous dire que Romane devait se faufiler pour passer dans la masse de gens à qui elle ne voulait pas adresser la parole. À vrai dire, elle comptait passer par la porte de derrière. Dans le petit jardin où personne ne penserait à aller. Et là, elle pourrait être au calme. Plutôt qu'être entourée par une bande de cons hypocrites. Arrivée dehors, elle ferma doucement la porte derrière elle avant de s'appuyer contre cette dernière. Elle ne prit même pas la peine de regarder autour d'elle avant de sortir le joint qu'elle s'était préparé dans sa chambre. Le pinçant entre ses lèvres, elle l'alluma en inspirant, fermant les yeux. Un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu'elle tourna enfin la tête, sursautant en voyant Oswald appuyé contre le mur. Qu'est-ce qu'il foutait là, lui? Il s'était perdu? Il semblait pourtant être comme un poisson dans l'eau dans ce genre de repas. Elle avait remarqué tant elle observait les gens. « Qu'est ce que tu fous là? » Demanda-t-elle sur un ton neutre, elle avait appris depuis son enfance à ne pas être trop joviale en lui parlant. Briseur de joie et de rêve, cet homme-là. Ne pas le considérer comme son grand-frère, sinon, il l'envoyait chier direct. Ne pas être trop souriante ou avoir l'air contente de le voir, sinon la encore, il cassait toutes les chances d'être contente en mille morceaux. Connard. « Ça te regarde? » Lui répondit-il sèchement tandis qu'elle prit une nouvelle taffe sur son joint pour ne pas avoir à afficher aucune réaction face à ses propos. Toujours aussi con, ce garçon. « Tu devrais rentrer, papa va commencer à chercher son fils chéri. » Lui dit-elle en haussant un sourcil, parce qu'il était possible que leur père le cherche à lui, mais certainement pas à elle. « T'es tellement invisible que que tu sois la ou pas, on remarque même pas la différence. Pourquoi tu t'emmerdes encore à venir, Romane? Tu vois bien que tu sers à rien. » La brune déglutit, ne s'attendant pas à ce qu'il lui envoie ça en pleine tronche alors qu'elle n'avait rien fait. En même temps, c'était ce qu'il insinuait, qu'elle ne faisait rien et donc, ne servait à rien. Il lui lança un sourire sarcastique avant de rentrer, la laissant seule. Elle le maudissait, cet enfoiré.

« Oh! Magne-toi le cul, Reddington! » Toujours aussi aimable, les méthode de réveil de Tony étaient toujours aussi désagréables. Tony, colocataire de Romane depuis maintenant un an. Les deux s'entendaient plutôt bien, disons que leurs caractères similaires faisaient qu'ils arrivaient à s'apprécier à leurs justes valeurs. Romane se dépêcha, se préparant à la hâte, puisque Tony l'amenait au salon de tatouage avec son taxi. Parce que ouais, son colocataire était conducteur de taxi, permettant à Romane d'être tranquille pour aller aux endroits de son choix sans pour autant avoir besoin de se payer une foutue voiture qui ne lui servirait à rien dans les rues bondées de New-York. Une fois prête, Tony l'amena au salon, après une conversation animée sur les plans de la soirée qui suivrait. Romane était en week-end et les deux avaient cette manie de fêter ça dignement chaque semaine. Arrivée au salon, la brune entra doucement, saluant son patron qu'elle adorait. Ce dernier lui faisait confiance et la laissait parfois faire des tatouages sans pour autant les tatouer. Disons qu'il avait cette image de père qu'elle n'avait jamais eu. La cinquantaine, des cheveux grisonnants, d'une gentille palpable et d'un talent fou. Voilà comment elle définissait Mike, son boss et idole. Même s'il la bizutait assez souvent, elle le vivait assez bien. Un client entra, celui qui avait piqué l'attention de la jeune femme tant il avait un air sauvage accroché au visage. « Hey, tu peux dire à Mike que je suis la, s'te plait? » Elle hocha la tête sans pour autant lui répondre. Certes, elle aurait pu faire des tentatives, tendre des perches, mais elle ne savait pas si elle en avait vraiment envie. L'air dangereux du bonhomme était sûrement la première chose que Romy avait remarqué, sans pour autant s'en rendre compte, son attirance pour lui provenait sûrement inconsciemment d'une envie de provoquer ses parents. Dix-neuf ans et toujours cette envie profonde d'attirer leur attention. Pourtant, elle ne s'en rendait plus vraiment compte, pensant qu'elle avait tourné la page sur cette famille pourrie qui ne lui avait jamais vraiment apporté quoique ce soit. « Eh, tu sais, y a une soirée ce soir. Tu connais Chuck? Je suis sur que tu l'as déjà vu. Tu devrais venir. » Un air détaché, la brune se contenta d'hocher les épaules. « Peut-être que je viendrai. Ça dépend de Tony, mon coloc. » Répondit-elle avec nonchalance. « Pourquoi? C'est ton mec? » Romane haussa un sourcil, l'air brusquement plus intéressée par la tournure de la conversation. « Qu'est-ce que ça peut te foutre? » Ne pas agresser les clients, lui avait déjà dit Mike. Il haussa les épaules, un sourire ravi sur le bord des lèvres. Apparemment, il ne cherchait juste qu'à obtenir une réaction et il avait réussi...

« Romane? » Entendant son nom, cette dernière releva la tête, voyant un Ace avec un air anormalement mauvais. « Putain, t'es défoncée. » Un sourire apparait sur les lèvres de la brune, pas si défoncée que ça, puisqu'elle arrivait encore à entendre les conneries qu'il pouvait dire. Certes, elle n'était pas dans son état normal, mais elle se sentait plutôt bien, là. « Et toi, connard, enlève ta main. » Sa main? Romane ne savait pas de quoi elle parlait, mais ça ne l'empêcha pas de tirer une latte sur le joint qui était entre ses doigts. Elle ne se souvenait plus trop de ce qu'elle avait pris, elle n'avait pas vraiment cherché à savoir d'ailleurs. « Ace? » L'interpella-t-elle tandis qu'il la soulevait, certainement pour qu'ils partent. « Quoi? » Elle se souvenait encore de la première fois où il l'avait invité à une soirée, chez Chuck. Ils étaient devenus amis après, puis ils avaient couché ensemble, puis elle avait arrêté de lui parler. Mais ils se croisaient encore au salon, ou à des soirées comme celles-là. Il lui sauvait toujours la mise. « Tu sais le combien on est? » Il semblait hausser un sourcil en entendant sa question, se demandant sûrement où elle était rapport entre leur situation actuelle et la date. « Le 18 depuis deux heures environ, pourquoi? » Un nouveau sourire peigna les lèvres de la brune, tandis qu'elle fermait les yeux en tentant de faire marcher ses pieds de façon correcte, essayant de ne pas trop tituber malgré son état. « C'est mon anniversaire. » Il soupira. Pensant sûrement qu'il devrait arrêter de se faire chier à la ramener à chaque fois et peut-être qu'il la trouvait un peu tarée sur les bords. « Et je suis sensée aller chez mes parents dans quelques heures. Mais pas pour mon anniversaire, tu vois? Non, ce serait trop beau. C'est pour un dîner où ils pensent qu'il serait bon pour mon père qu'on ait l'air d'une famille normale. D'une famille heureuse. Mais ils penseront pas à me souhaiter mon anniversaire. Ça fait dix ans qu'ils ont oublié ma date de naissance. Je sais même pas pourquoi je te dis ça à toi, parce que tu t'en branles. Mais j'ai pas envie d'y aller, à ce repas, juste pour les faire chier. Histoire qu'ils se souviennent de mon existence, ne serait-ce que pour me dire que je suis égoïste. » Romane pensait sûrement à cet instant qu'il ne l'écoutait pas. Qu'il ne l'écoutait jamais. Mais à chaque fois, il l'entendait se plaindre sur sa famille. Ne s'en souvenant pas le lendemain. Il l'aimait bien, Romane. Et quand elle était sobre, elle était amusante avec ses mauvais airs et ses commentaires tranchants sur tout. Mais dans cet état, il avait juste envie de la secouer. Sauf qu'il ne le faisait pas, la laissant juste parler tandis qu'il essayait de la ramener... Putain de cinglée de fille de riche.

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