PRENOM NOM - Leary n'a jamais vraiment su d'où lui venait son prénom, quand bien même elle le devine hérité des origines irlandaises de sa mère. Celle-ci, néanmoins, lui a toujours affirmé n'avoir choisi ce prénom que pour ses douces sonorités, ce que Leary a fini par croire, presque déçue de ne pas porter le nom d'une illustre ancêtre. Quant à Woods, son nom de famille, elle ne le prononce jamais sans un petit air amusé. / DATE DE NAISSANCE ET ÂGE - Âgée de trente ans, elle est née le 20 mai 1984. / PAYS DE NAISSANCE - Elle est née à Brooklyn (US) et y mourra certainement, attachée malgré elle à ces racines qui manquent pourtant à ses yeux d'un brin d'exotisme. / ORIGINE ET NATIONALITÉ - Bien que son prénom rappelle la douce terre natale de ses arrières-grands-parents maternels, elle est de nationalité purement américaine. / MÉTIER - Directrice de magasin pour une célèbre marque de prêt-à-porter. / ÉTAT MONÉTAIRE - Leary n'a jamais connue que l'aisance et a d'ailleurs plus qu'une petite peur du découvert. Si elle bénéficie parfois d'un petit coup de pouce de ses parents, son salaire actuel lui permet de vivre sans se priver, bien qu'elle se soit autrefois rêvée plus aisée. / ORIENTATION SEXUELLE - Elle se dira plus volontiers hétérosexuelle, parce-que définitivement amoureuse du sexe opposé, néanmoins, elle a déjà connu quelques corps féminins et se laisse encore parfois tenter. / STATUT CIVIL - Célibataire, elle a rompu ses fiançailles quelques mois plus tôt. / TRAITS DE CARACTÈRE - Affectueuse, anticonformiste, anxieuse, audacieuse, bavarde, câline, chaleureuse, compréhensive, créative, curieuse, économe, élégante, généreuse, indécise, intègre, matérialiste, minutieuse, ordonnée, sociable. / GROUPE - counting stars.

Trying to make it on my own, I thought I could never do this alone.

Elle porte en permanence quantité de bagues, de toutes les formes et toutes les tailles, et ne sort jamais sans avoir vernis des ongles qu'elle entretient quotidiennement. Si on pense qu'elle cherche ainsi à attirer l'attention sur ses mains, il s'agit plutôt de les dissimuler, car c'est là la partie de son corps qu'elle a toujours le moins aimée. ϑ Elle consacre son temps libre à la sculpture sur bois, passion héritée de son père. Elle ne se sent jamais aussi bien et détendue que lorsqu'elle voit la matière changer de forme, que ce soit celle dont elle avait rêvé ou non : elle sait, de toute façon, que c'est le bois qui décide et qu'une sculpture digne de ce nom ne peut, en fait, jamais être véritablement ratée. Créative et patiente, elle possède un talent indéniable dans ce domaine mais n'a jamais osé en faire son métier, craignant la concurrence et le manque de stabilité. Elle répond néanmoins à quelques commandes, qu'elle fait payer à moindre prix et qui émanent la plupart du temps d'amis de la famille. ϑ Elle a hérité de la douloureuse place du milieu, entourée par un frère aîné et une sœur cadette. Si elle est aujourd'hui très proche de sa sœur, ça n'a pas toujours été le cas et leurs disputes ont longtemps animé les couloirs de la demeure familiale. En revanche, elle ne connaît, au final, que très peu son aîné qui, faute de s'entendre avec leur père, a toujours fait de son mieux l'éviter, au même titre que le reste de sa famille. Il s'est engagé dans l'armée sitôt ses études terminées et ne revient que très rarement  Brooklyn. ϑ A défaut d'un homme, c'est avec ses trois chats qu'elle partage aujourd'hui son cœur et sa vie. Amoureuse de ces petits félins, elle admire leur indépendance et cette tendance aux caprices qui ne les rend que plus attachants encore. Bien qu'elle ait grandi sans aucun animal de compagnie, elle ne s'imagine aujourd'hui plus vivre sans l'un d'entre eux. ϑ Pas loin d'être littéralement folle de jazz, elle pourrait n'écouter que cela si elle n'était pas la première à prôner un minimum d'ouverture d'esprit, et ce dans tous les domaines. Mais si elle secoue poliment la tête à l'écoute de styles divers et variés, et si elle parvient même à apprécier certains artistes d'univers tout à fait différents, n'essayez pas de trouver chez elle d'autres albums que ceux de ses artistes de jazz et de musical favoris. ϑ Extrêmement fine, voire squelettique, depuis toujours, les complexes que son apparence a pu provoquer sont largement compensés par le fait que quoiqu'elle mange, son poids à toutes les chances de ne pas bouger d'un pouce. Aussi n'est-elle pas de ceux qui s'efforcent de suivre un régime sain et équilibré et se laisse volontiers aller à toutes sortes d'excès. Folle de fast-food et de chinois à emporter, elle ne compte plus les soirées pizza/séries/canapé qu'elle a pu passer seule, ou même en compagnie de son ex. Sur le même exemple, essayez de faire la moindre remarque sur sa consommation d'alcool ou de cigarettes, et tout ce que vous récolterez sera un regard noir qui vous fera vite regretter d'avoir ouvert la bouche.  

But now I'm walking by myself, Out in the middle of nowhere

Elle ignorait ce qui l'avait tiré du sommeil, mais quoique ce fut, il ne semblait pas décidé à la laisser rejoindre les bras de Morphée. Immobile, les yeux grands ouverts et rivés au plafond, elle cherchait vainement à faire taire son esprit tourmenté qui était visiblement déterminé à lui faire payer pour le repos dont elle le privait. Elle laissa échapper un soupir, qui fit écho à la brise, légère, qui fit danser les rideaux tirés. Leary tourna le regard vers la fenêtre, d'où lui parvenaient quelques sons étouffés d'une Brooklyn nocturne qui, en cet instant, lui parut bien plus attirante que la chaleur toute relative de ses couvertures. De l'autre côté du lit, Neal dormait, sa respiration paisible soulevant les draps à intervalles réguliers. Elle n'osa pas se tourner vers lui, sachant trop bien qu'elle le découvrirait dos à elle, comme toutes les nuits depuis quelques semaines, si ce n'était quelques mois. Devait-elle vraiment se sentir aussi mal à cause d'un homme, aussi aimable est-il pu être un jour ? N'aurait-il pas suffit qu'elle sorte du lit, de cette chambre, de cet appartement, lui laissant ses regrets et les questions qu'elle ne parvenait pas à lui poser ? Tout pourrait être si simple, tout pourrait être si facilement réglé... mais elle restait figée, prisonnière de ses sentiments et de ses doutes, prisonnière de ses silences et des mots qui semblaient ne jamais vouloir quitter l'abri de ses lèvres. Doucement, elle rabattit les couvertures et quitta son lit pour fermer la fenêtre, laissant à la rue le vent tiède de cette fin de printemps. Elle enfila un pantalon de survêtement sur ses jambes nues, avant de quitter la chambre pour rejoindre le balcon de leur salon, où l'attendait sagement un paquet de cigarettes entamé, comme s'il avait su qu'elle finirait par venir le trouver. Elle tira une chaise vers elle, et alluma d'un geste expert la cigarette, avant d'en tirer les premières bouffées. Les yeux mi-clos, elle se laissa aller contre le dossier de la chaise et ignora le frisson glacé qui la parcourut des pieds à la tête. Allié à la cigarette, il suffirait peut-être à engourdir assez ses pensées pour qu'elles la laisse enfin trouver le repos qui, seul, lui ferait échapper à cette effrayante réalité. Le pire était qu'elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. De se sentir laide, stupide et inutile. Lorsqu'elle avait réalisé qu'elle évitait les miroirs, qu'elle grimaçait, même, en rencontrant accidentellement son image, elle avait compris, enfin, que rien n'allait plus. Car bien qu'elle se soit toujours su désespérément plate et osseuse, jamais elle n'avait eu honte de son corps face à Neal. Neal, désespérément grand et tout en muscles. Mais pas une fois elle ne s'était sentie mal à l'aise en sa compagnie, pas une fois elle n'avait douté de lui plaire, pas une fois elle n'avait douté de son désir pour elle, jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce qu'il commence à lui tourner le dos jusque dans son sommeil. Elle grimaça en redressant, fit un geste vague de la main comme pour chasser ces désagréables pensées. Impitoyable, elle écrasa les restes de sa cigarette sur le cendrier posé sur la petite table de jardin, devant elle, et quitta le balcon. Ses doigts lui picotaient déjà et elle n'hésita pas longtemps avant de se diriger vers le petit bureau transformé en atelier, où sommeillait ses instruments. Ses doigts glissèrent sur le bois grossièrement taillé, d'où elle tentait depuis quelques jours d'extraire une forme potable. Ramenant son tabouret près de sa sculpture en devenir, elle resta un instant immobile à la fixer, cherchant là où il lui faudrait donner les premiers coups, là où il lui faudrait abandonner ses inquiétudes et ses regrets. Elle ferma les yeux et, durant quelques secondes, tout autour d'elle sembla retenir son souffle. Puis elle donna le premier coup, et tout ce qui n'était pas le bois n'eut plus la moindre importance.


Nul besoin de vérifier l'heure sur sa montre, elle se savait déjà terriblement en retard. S'emparant de ses clés et de son sac à main, tous deux posés sur la commode près de l'entrée, elle ouvrit la porte mais fut stoppée dans son élan par la sonnerie de son portable. Surprise, agacée, elle se tordit brusquement la cheville et la douleur lui arracha un juron, en même temps qu'un de ses escarpins se faisait la malle. Elle laissa tomber son sac le temps d'enfiler de nouveau sa chaussure, et laissa son portable s’essouffler, sachant déjà trop bien qu'elle était à la bourre pour se l'entendre rappeler. Si la circulation était avec elle, elle y serait en dix minutes. Dans le cas contraire, il y avait toutes les chances pour qu'on ne la voit pas avant onze heures, et cette seule idée la fit grimacer. Reposant son pied, de nouveau chaussé, à terre, elle poussa un profond soupir tout en récupérant son sac et, sans prendre le temps de reprendre son souffle, quitta son appartement non sans claquer la porte au passage.
Ses talons hauts claquaient contre le parquet du couloir, qu'on s'attendait presque à entendre hurler de douleur. Pourtant, l'observateur attentif aurait pu voir les traits de son visage se détendre lentement, jusqu'à voir apparaître un mince sourire sur ses lèvres parées d'un joli rose nacré. Elle détestait être en retard, bien sûr, et c'était là une chose qu'on ne pouvait que rarement se permettre lorsqu'on était à la tête de son propre magasin. Mais malgré tout, elle ne regrettait rien : la soirée passée lui avait fait un bien fou, lui avait rappelé qu'une femme célibataire avait elle aussi le droit de vivre, et plus encore de s'amuser. Elle en avait fini de dissimuler sa détresse et son désespoir, fini de guetter un éventuel appel de celui qu'elle se savait pourtant incapable de pardonner. Durant quelques heures, elle avait été heureuse, et ce bonheur semblait s'être attardé jusqu'à ce matin. Elle avait poussé quelques jurons et n'avait certainement pas pris le temps de mettre un peu d'ordre dans sa chambre, qu'elle avait quitté sans dessus-dessous, mais cela n'avait aucune importance quand elle se souvenait des rires et des verres échangés hier soir et qui, pour la première fois depuis des semaines, avaient été plus que sincères et appréciés. Elle n'était pas seule, non, elle était loin, bien loin de l'être, comme elle s'en était persuadée après sa rupture. Elle n'était ni laide, ni bête, ni indigne de l'intérêt de ses proches. Elle était forte et libre, elle était femme et fière, et elle n'avait besoin de personne pour en être persuadée.

T'ES VALIDÉ(E) AMOUR

tu peux rentrer dans l'game maintenant

T'as été validé(e) ? Bien, on est tous fiers de toi. Maintenant, tu peux passer aux choses plus sérieuses ! S'il te prend l'envie de faire un scénario, c'est par ici. Bien sûr, c'est mieux que ton petit perso se fasse des potes (ou pas d'ailleurs.) alors les liens, c'est ici. N'oublie pas d'aller recenser ton métier ici et d'aller voir les logements à louer et à vendre, c'est ici et ici. Quand tu as fait ton choix, la demande, c'est par là. Enfin, n'oublie surtout pas d'aller te faire un compte en banque ici.
Du courage pour la suite !